Histoire

Le nom d’Avoine est mentionné pour la première fois au XIIe siècle dans une charte de l’abbaye de Turpenay. Plusieurs noms sont connus : Avenis en 1290, Avaines, Avenes en 1314, Avoynes en 1589, Avoines ou Avoine au XVIIIe siècle.

Deux explications

Café du centreDeux explications sont avancées quant à sa signification : Avoine voudrait dire terre maigre qui ne produit que de l’avoine, ou si l’on prend la dénomination empruntée au radical Aven, serait en rapport avec l’eau.

Son histoire est liée à celle du Véron, presqu’île où la Loire reçoit deux affluents : l’Indre et la Vienne. Une particularité géographique qui déterminera son histoire. Les habitants resteront longtemps isolés jusqu’à la construction de ponts et de voies routières permettant de traverser les fleuves. L’eau est l’élément clé du Véron.

Les plus anciennes traces d’humanité dans le Véron remontent au paléolithique inférieur (200 000 à 300 000 ans). Des traces gallo-romaines ont également été trouvées.

La légende des « Bédouins » et le Véron

La légende veut qu’en 732, certains Arabes en fuite après la victoire de Charles Martel aient trouvé refuge dans le Véron. Les habitants de Savigny-en-Véron, commune voisine d’Avoine, en seraient donc les descendants, d’où leur surnom de « Bédouins ».

Au Moyen Age, la cour royale séjourne au château de Razilly, et de nombreux seigneurs s’installent aux alentours. Par conséquent, des logis féodaux et des demeures de fermiers sont construits, ce qui représente un apport important au patrimoine local. Pour ces constructions, des carrières de pierres sont ouvertes. Les travailleurs aménagent l’entrée d’une carrière en habitats troglodytes, encore visibles aujourd’hui dans le Véron.

Un territoire modifié

Le Néman
Après la Révolution, Avoine est écartelée en trois tronçons éloignés, suite à un découpage territorial. Une modification en 1832 change à nouveau la donne. Avoine, très étendu et englobant une bonne partie du territoire actuel de Savigny-en-Véron, passe du plus grand village du Véronnais au plus petit. Il perd de nombreux hameaux mais récupère La Caillerie.

Tout comme le Véron, Avoine s’est développé autour de l’exploitation des terres et de l’élevage. Au XIXème siècle, la production agricole et l’élevage sont en pleine expansion : bétail, céréales, vin, fruits et primeurs sont de qualité et se vendent très bien. Ce dynamisme aura pour conséquence un nombre important de constructions, et fera donc travailler un grand nombre d’artisans jusque dans les années trente.

Le désenclavement

Pour désenclaver le Véron, une gare Avoine-Beaumont est mise en service avec une liaison entre Chinon et Port-Boulet en 1876 puis entre Port-Boulet et Bourgueil en 1885. Cette gare sera démolie en 1955.

L’arrivée du chemin de fer a fortement changé la physionomie du lieu dit « Le Néman », au nord de la commune. S’étendant le long de l’Indre, à part du centre-ville et distant de trois kilomètres, « Le Néman » a longtemps été peuplé par une population de mariniers. Avec le chemin de fer, ils ont été obligés de se reconvertir ou de s’expatrier. Ces nombreux départs combinés aux fréquentes inondations vident peu à peu Le Néman de sa population. L’activité commerçante s’en fait ressentir.

Une nouvelle ère

Après la seconde guerre mondiale, les difficultés croissantes pour les petites exploitations agricoles, limitent leur modernisation et évolution. D’où une modification significative du paysage agraire : Avoine comptait encore 109 exploitations agricoles en 1962, et seulement quelques unes aujourd’hui.

En 1956, les travaux du Centre Nucléaire de Production d’Electricité débutent sur Avoine. Cette activité a profondément modifié le paysage et la vie de la commune. Le nombre d’habitants a fortement augmenté et de nombreuses infrastructures sont sorties de terre : la piscine, la médiathèque, le collège, l’espace culturel…

Partager cette page sur :